Mise à jour de la saison de récolte de pommes de terre fraîches 2021/22

1/9/2021

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À la mi-novembre, la NEPG (l'association des producteurs de pommes de terre de l'Europe du Nord-Ouest) a réussi, après une saison de récolte assez difficile, à faire une première tentative d'évaluation de la saison.

Après l'un des étés les plus humides de ces dernières décennies, les conditions de récolte étaient loin d'être idéales dans la plupart des pays, à l'exception de la France où les activités de levage se sont déroulées sans heurts et rapidement.

Dans de nombreuses régions, les producteurs ont reporté la récolte dans l'espoir de meilleures conditions météorologiques, mais des pluies supplémentaires n'ont fait qu'empirer la situation. Entre fin septembre et début novembre, la plupart des récolteuses de pommes de terre ont travaillé à 60 à 70 % de leur capacité seulement.

D'une manière générale, la production brute des différents pays est moyenne à bonne, avec toutefois de fortes variations géographiques.

On s'attend toutefois à ce que la production nette soit inférieure en raison des pertes considérables subies dans les champs par suite de précipitations excessives. De plus, la présence de tubercules à cœur creux et de tubercules en forme de clou est considérablement plus élevée que les années précédentes. Enfin, le stockage peut également créer un pourcentage de pertes, mais il est trop tôt pour en juger pour le moment.

En 2021, la superficie totale de l'UE-4 (France, Belgique, Pays-Bas, Allemagne) a diminué de 24 000 hectares, passant de 522 000 à 498 000 hectares. La production devrait avoisiner les 22,7 millions de tonnes, soit 700 000 tonnes de moins qu'en 2020.

Cette réduction du volume de production, associée à une demande accrue d'exportations de produits à base de pommes de terre, assure un certain équilibre entre l'offre et la demande.

Les usines de transformation rencontrent des difficultés pour reconstituer leurs stocks à des niveaux opérationnels normaux. Les problèmes d'approvisionnement persistants sont dus au ralentissement des importations et à la croissance rapide des coûts de transformation (énergie, huiles de friture, matériaux d'emballage, main-d'œuvre), tandis que les exportations restent tributaires d'une éventuelle reprise après la COVID-19 dans le monde entier.

Malgré les incertitudes évoquées, la plupart des initiés s'attendent à des marchés bien équilibrés tout au long de la saison.

Au cours des 12 derniers mois, les coûts de production pour les producteurs ont fortement augmenté. Le prix payé pour le diesel et l'électricité bat des records et les engrais sont également devenus très chers. Sans oublier la spirale ascendante des coûts des produits phytopharmaceutiques...

Dans le même temps, les prix payés pour les céréales et le colza ont considérablement augmenté, de sorte que les producteurs de pommes de terre ont des alternatives de plus en plus risquées à envisager.

La culture de la pomme de terre comporte de plus en plus de risques, à la fois financiers (augmentation rapide des coûts de production) et liés à l'évolution des conditions climatiques.

Le NEPG prévoit que les prix contractuels payés par l'industrie de transformation pour la saison 2022/23 devront être supérieurs de 3 à 4 €/100 kg afin de maintenir l'intérêt des producteurs.

L'absence de meilleurs prix payés aux producteurs pourrait entraîner une nouvelle réduction des superficies, ce qui aurait à son tour une incidence sur les prix des produits finis.

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