Situation au moment du traitement

Les effets secondaires de la guerre en Ukraine continuent de jouer un rôle très important dans la transformation de la pomme de terre :

L'interruption soudaine des livraisons d'huile de tournesol met en péril la continuité de la transformation dans presque toutes les usines européennes de transformation de pommes de terre (frites surgelées). La production de flocons de pommes de terre étant dans la plupart des cas liée à la production de frites surgelées préfrites, la possibilité d'une baisse de la production est également valable pour la production de flocons et de granulés.

Les prix des huiles alternatives ont évidemment réagi à la pénurie d'huile de tournesol et ont atteint des niveaux supérieurs de plus de 50 % à ceux du début de l'année.

L'utilisation d'huiles alternatives (colza, soja, palme) n'est pas évidente pour plusieurs raisons. Le mélange des huiles a créé un certain nombre de problèmes techniques qui ne peuvent être résolus en peu de temps. L'utilisation pure d'huiles alternatives, dans la mesure du possible, pose des problèmes en termes de valeurs nutritionnelles, de goût, de texture et de déclarations sur l'emballage. D'éventuelles corrections peuvent facilement prendre 3 à 4 mois et la plupart des gouvernements européens ont accepté de continuer à utiliser la déclaration relative à l'huile de tournesol, y compris pour les produits pré-frits dans d'autres huiles, une indication claire devant être donnée aux utilisateurs finaux sur le point de vente. La manière dont cela sera réalisé dans la pratique n'est pas claire pour le moment.

La disponibilité d'une huile alternative est loin d'être claire : le gouvernement indonésien a imposé un embargo sur les exportations d'huiles de palme afin d'éviter des hausses de prix exorbitantes pour ses consommateurs locaux. Même la Malaisie n'a pas suffisamment de surcapacité pour combler le déficit inattendu créé par l'huile de tournesol et la logistique n'est pas disponible pour acheminer des quantités aussi importantes vers l'Europe en si peu de temps. Les prix du gaz naturel, qui avaient atteint des niveaux jamais vus ces dernières semaines et ces derniers mois, se sont calmés depuis que les responsables de Gazprom ont déclaré ne pas avoir l'intention de couper l'approvisionnement de l'Europe. Il règne tout de même un climat de suspicion s'il n'y a pas d'intention cachée derrière ces mots. Le moindre commentaire ou fait a un impact immédiat à deux chiffres sur le niveau des prix.

L'énergie électrique suit la tendance définie par le gaz naturel. Lorsque moins de gaz est consommé, plus d'électricité est consommée. La fixation des prix est donc très claire mais opportuniste.

Le prix du diesel (> 2 €/litre) bat régulièrement de nouveaux records historiques, de sorte que le transport routier de pommes de terre fraîches, de matériaux d'emballage, d'huiles, etc. est devenu un facteur inquiétant et peu fiable, surtout si l'on tient compte de la pénurie permanente de chauffeurs routiers expérimentés.